Pages

vendredi 27 octobre 2017

Les enfants lisent ... {octobre 2017}

 Antonin a 6 ans et 10 mois, Louiselle a 5 ans et 5 mois.

En ce moment, les enfants lisent :


Le Musée de l'art pour les enfants, Amanda Renshaw, Phaidon.

Toute la famille est conquise par ce gros et grand ouvrage qui invite petits et grands à une promenade critique. Voilà l'ouvrage parfait pour initier les enfants à l'analyse artistique ! Que vous soyez vous-même passionnés ou que vous n'y connaissiez rien, c'est l'outil idéal pour se plonger la foisonnante histoire de l'art. Il offre des clefs d'accès dans 31 œuvres majeures, en vrac : Arcimboldo, Bruegel l'Ancien, Pollock, Léonard de Vinci, Botticelli, Hokusai, Christo, Miró, Degas, Picasso, Altdorfer ... Les reproductions sont splendides, les textes accessibles et bien menés ... L'auteur interroge le jeune lecteur sur les œuvres présentées, l'incitant ainsi à développer une posture de spectateur actif. Que regardent les Ménines ? Est-ce que se déguiser peut-être de l'art ? L'analyse n'est jamais fermée, et donne lieu à de superbes discussions en famille. Ce premier volume est une invitation à rêver, à observer, à éduquer son regard ... et à apprendre beaucoup de choses ! Un grand grand coup de cœur !


- Anton et la feuille, Ole Könnecke, L'école des Loisirs.

Des livres comme Anton et la feuille, j'en veux plein. Voilà de la grande littérature, qui contient toujours plus que ce qui n'y parait. Ce qui parait, c'est un adorable album très simple, très tendre, qui peut être lu dès le plus jeune âge. Mais on continue d'aimer Anton  par la suite - les adultes mêmes ne s'ennuient jamais avec lui. Sans doute est-ce le charme du rythme de ses phrases courtes et descriptives. Ou celui du dessin resserré sur le personnage principal - trait noir sur fond blanc, piqueté aux couleurs de saison. Mais le charme d'Anton, c'est surtout son humour naïf inimitable. Car on rigole bien. Des livres comme ça, j'en veux plein, je vous dis : j'adore. Surtout quand c'est mon Anton(in) à moi qui me les lit. 😉


- Le livre des champignons, Roland Sabatier, Découverte cadet.

Ce serait là un guide tout à fait ordinaire - clair et efficace - s'il n'était illustré par Roland Sabatier ! Le résultat est un ouvrage pratique et onirique, aux textes poétiques et vivants, ponctué d'illustrations délicieuses et drôles ... L'humour permet de mémoriser aisément les caractéristiques des champignons abordés - même si l'ouvrage, un peu succinct et passablement décalé, se doit d'être complété par une référence plus classique (par exemple, l'excellentissime Champignons d'Europe Occidentale de Marcel Bon).

- Renards, Ehel Ravidat, éditions Lilavril.

Merci à Ethel Ravidat, qui nous a envoyé ce documentaire exigeant, que nous dégustons depuis par petites tranches en lecture offerte et qui donne lieu à toutes sortes de digressions passionnantes ... Malgré le petit format, c'est un livre épais et très dense, qui recense les différentes espèces de renards de par le monde ... Et les fameuses illustrations de l'auteure, réalisées toutes aux crayons de couleurs, ne laissent pas indifférent, une fois de plus ! 😊


- Les Turlutins et les écureuils, Anne-Marie Chapouton, Gerda Muller.

C'est dommage, ce livre-là n'est pas, pour moi, une madeleine de Proust. Mais disons qu'il pourrait l'être. 😉 Après tout, les auteure/illustratrice ont bercé mon enfance à travers d'autres œuvres, et c'est sans doute pour cela que ce type d'ouvrage sonne si familier à mon oreille. Mais il y a chez les Turlutins quelque chose en plus. Quelque chose de visionnaire, en particulier dans l'importance accordée à l'écologie et aux relations inter-générationnelles. Et puis, il faut bien le dire, quand on lit ce type d'ouvrage, on se prend, quel que soit son âge, à se rêver lutin (mais ne le dites à personne).


- François Ier, Albin Queru, Quelle histoire.

Nous continuons notre progression historique, à notre rythme. Je n'ai pas changé d'avis sur la collection "Quelle Histoire" - je continue de détester les illustrations et dans le même temps de saluer  une entreprise éditoriale unique en son genre. Ce qui m'étonne le plus, c'est l'engouement d'Antonin  pour cette série - tout de même très exigeante. Il est vrai que je prends la peine de reformuler les pages qui me semblent absconses après les avoir lues. Peut-être cet enthousiasme qui m'habite dès que je "raconte" l'Histoire est pour quelque chose dans l'amour que mes enfants portent à ces moments ? ... Une chose est sûre : mes enfants sont mordus d'Histoire autant que moi. Et en savent 1000 fois plus que moi à leur âge . 😉


Cela faisait longtemps que je multipliais les tentatives pour que la poésie fasse partie de notre quotidien. Je glissais de bons recueils au chevet de mes enfants, mais je dois admettre qu'après les avoir rapidement parcourus, ils les laissaient assez vite de côté.

Ce temps est révolu, grâce à deux pépites vintage chinées pour quelques euros. Voici donc les livres de poésie préférés ...


Le matin, il n'est pas rare qu'après le petit déjeuner, Antonin saisisse ce manuel épais et me lise une vingtaine de poèmes. 💓 Ils sont totalement adaptés à son âge et la sélection est de qualité. Les illustrations, sobres et naïves, sont signée Agnès Rosentiehl, la "maman" de Mimi Cracra, vous vous souvenez ?  Ce petit recueil peut également se présenter avec une couverture verte, mais d'après mon enquête, il s'agit bien du même ouvrage. Les premières poésies s'intitulent "Grosse pluie", "Tombe la pluie", "Monsieur le vent" ... On trouve ici des poèmes pour chaque saison, on sent que le thème naturel est au cœur des préoccupations des éditeurs : "Un petit nid", "Novembre gris", "Devant le beau feu clair" ...

- de Louiselle : "Rondes et Chansons", Jacqueline Guyot.

La plupart des vieilles chansons que la Damoiselle affectionne - et qu'elle tient, pour la plupart, de sa grand-mère - y sont : La Volette, Arlequin dans sa boutique, Mon Père m'a donné un étang ... Il existe des tonnes d'albums de ce type, et je ne dis pas que celui-ci est mieux que les autres, mais nous le trouvons très joliment illustré, et nous apprécions le fait qu'il y ait les partitions de toutes les chansons. Je retrouve souvent Louiselle plongée dans ce livre, embarquée au pays du rêve des dames du temps jadis ...

Auriez-vous des références poétiques qui fonctionnent bien chez vous ? 😊


- Animaux de tous les pays, Jana Horackova, Gründ.

Encore une vieillerie - décidément, notre sélection se ressent, ce mois-ci, de mes petites virées en vide-grenier et à Emmaüs ! 😁 Bien sûr, l'ouvrage n'est pas jeune. Le nôtre présente même quelques signes d'humidité, et le découpage des pays du monde a quelque peu changé depuis 1982 ...

Mais les illustrations sont intemporelles, détaillées et splendides. La rigueur scientifique est au rendez-vous : j'aime le fait que pour chaque espèce, le mâle et la femelle soient représentés. Insectes et reptiles n'ont pas été oubliés. Les textes sont assez brefs, mais vont à l'essentiel et sont tout à fait adaptés à l'âge de mes enfants. Une référence !

En ce moment, les enfants écoutent :



Alors, ne me demandez pas ce que JE pense de ce CD. Je n'en pense rien, pour la simple et bonne raison que je ne le connais pas. Ce sont mes enfants qui l'ont choisi à la médiathèque, ce sont mes enfants qui l'ont écouté en boucle, ce sont mes enfants qui se sont mis à fredonner des passages entiers ... de chansons que je ne connaissais pas. Bon, ce que je peux en dire, c'est que ce disque leur plaît vraiment. Il semble empreint d'un humour décalé qui les fait mourir de rire. Je ne veux surtout pas dire de bêtises, mais il semblerait qu'une des chanson s'exclame : "C'est pas moi, c'est moi/Qui ait écrasé le chihuahua", ou un truc comme ça. Tordant.

Pour le reste, le peu qui est parvenu à mon oreille m'a semblé d'une qualité musicale irréprochable. L'univers est celui d'un écolier de l'école primaire - ce qui n'a pas empêcher Louiselle d'adhérer complètement.

Bon, pour moi, cela me fait drôle de "décrocher" des coups de cœur de mes enfants - le genre de truc qui n'était pas censé m'arriver avant leur adolescence, non ?😂

En ce moment, les enfants regardent :


- La balade de Babouchka, Irina Kodyukova.

Voilà le genre de DVD qui concentre toutes les qualités. D'abord, il est court. 52 minutes, divisées par quatre contes talentueux, délicats et cadencés.  Ensuite, la musique est merveilleuse, l'animation ultra-soignée et l'aspect culturel largement abordé. Chacun des contes s'ouvre sur une petite introduction sur la Russie, ses emblèmes, ses peuples, sa géographie et ses histoires. On trouve d'ailleurs ici un ensemble de fiches "récréatives", à utiliser telles quelles ou à détourner, pour prolonger le plaisir de l'exploration de la "montagne de joyaux".

En ce moment, les enfants jouent :


- Rush Hour Junior, Thinkfun.

Ah, pour une fois, le jeu favori de mes enfants n'est pas un Smartgames. C'est un Thinkfun. Dont le principe est exactement celui des Smartgames : 40 défis progressifs dans un jeu compact qui se transporte facilement, des défis à réaliser tout seul (ou à plusieurs, dans la coopération)... Tout pour plaire. 😊

Le but du jeu : réussi à extraire d'embouteillages z'alambiqués la camionnette blanche - qui est celle d'un marchand de glace, vous comprenez l'urgence de la situation ! Il s'agit de lui faire atteindre une porte en poussant stratégiquement les autres véhicules, et pour ce faire, il faut visualiser plusieurs solutions possibles, sélectionner les plus adéquates et les expérimenter sans perdre le fil ... Vous avez dit "résolution de problèmes" ? ...

Et chez vous, qu'y aime-t-on ? 😊

mardi 24 octobre 2017

Histoire de fil


Il y a un principe pédagogique que j'aime beaucoup, et qui dit : si tu veux que tes enfants soient curieux, deviens-le. Si tu veux que tes enfants aiment les maths, aime-les toi-même. Si tu veux qu'ils écrivent, lisent, ou cuisinent, montre l'exemple.

Ce soir, j'avais envie que les enfants aient envie de broder. 😉 Alors, j'ai brodé pour moi-même. Non seulement les enfants ont observé et désiré l'activité, mais j'ai passé de surcroît un très bon moment d'auto-reconnexion.

NB 1. Le principe pédagogique énoncé ci-dessus ne signifie pas sa pseudo-réciproque, à savoir que : si vous exécrez une discipline, votre enfant fera de même par mimétisme. Non, heureusement. Il ne s'agit pas de déterminisme ici, mais au contraire de l'ouverture de tous les possibles. 😊

NB 2. Je suis déjà en train de réfléchir aux cadeaux de Noël (rassurez-moi, je ne suis pas la seule ??) et suis en train de monter un nécessaire à ouvrage pour mes enfants. J'ai déjà réuni tout un tas de jolis outils - bien sûr, je vous tiens au courant et vous aurez une photo du kit achevé .... - mais j'hésite encore pour le contenant... Les boites à ouvrage classiques, avec charnières, me semblent bien chères, d'autant que la qualité n'est pas toujours au rendez-vous ... Je m'adresse ici aux couturières averties : comment rangez-vous votre matériel ? Quel type de boite vous semble le plus adapté pour des enfants ?

Merci d'avance pour vos grains de sel ! 😊

dimanche 22 octobre 2017

Dans l'atelier : étagères d'art



Voici nos étagères d'art (du moment).

De haut en bas et de gauche à droite :

Sur le dessus, un nécessaire en bois rempli de tubes de peinture variées (acrylique, gouache, paillettes ...). 
À côté, des blocs de papier "spéciaux" (pastels, aquarelle) et nos boites de pastels (gras et secs).


Case 2 : Crayons de couleurs, taille-crayon dans une coupelle, panier rempli de perforatrices.

Case 3 : Gouache : j'aime ces gros bidons-pompes que je trouve à la Foir'Fouille, et je vais refaire notre stock petit à petit avec ce type de produit. Ces bouteilles permettent à l'enfant de se servir en toute autonomie, et de doser facilement (une pression suffit généralement à une séance). De plus, la peinture est d'une qualité toute à fait satisfaisante pour le prix ! Je garderai précieusement ces flacons lorsqu'ils seront vides pour les remplir de divers produits.
Panier de ciseaux (cranteurs et normaux), pot de scotch fantaisie.

Case 4 : Panier contenant un projet couture en cours.

 

Ce matériel est complété par d'autres items, qui trouvent leur place dans une petite desserte à côté de la table de travail : chiffons, palettes, pots vides, colle, laque, matériel d'aquarelle, pâte à modeler, argile, outils de modelage, papiers divers, éponges, et encore beaucoup, beaucoup de tubes de peinture. 

L'idée est d'opérer une rotation de temps à autre : je pioche dans la desserte pour y prélever certains matériaux, que je dispose"à l'honneur" sur nos étagères blanches de manière à relancer l'intérêt.


Les enfants ont également un nécessaire à dessin au salon.

Et chez vous, comment s'organise le matériel d'art plastique ? 😊

mercredi 4 octobre 2017

Mise à jour


Plusieurs d'entre vous m'ont signalé qu'ils ne recevaient plus les notifications par mail des articles de ce blog ?

J'ai procédé à une nouvelle mise à jour ce soir, j'espère que le problème sera réglé ...

Seulement, je ne sais pas du tout : peut-être sera-t-il nécessaire de vous réabonner pour recevoir à nouveau la newsletter ??

Merci de me tenir au courant : si ça marche sans réabonnement, avec, ou pas du tout quoiqu'on fasse ...

Ce soir, je me suis abonnée à mes propres articles (c'est rigolo, quand on y pense) pour voir un peu ce qui allait se passer une fois que j'aurai posté celui-là ... J'espère le recevoir dans ma boite mail et avoir ainsi la preuve que ce widget fonctionne ... 😊 La réponse en commentaire dans les heures à venir ...

Sur ce, bonne nuit à tous, et désolée pour la bafouille technique ! 😊

mardi 3 octobre 2017

Des bulbes à forcer


En ce moment, nous sommes très occupés au jardin ! Octobre, en plus d'être certainement le plus beau mois de l'année, est aussi l'un des plus agréable pour le jardinage et l'un des plus denses : c'est la pleine saison des récoltes au potager et au verger, mais aussi celle où l'on met en place les plants de printemps - qu'ils soient légumes ou fleurs ...

Et à propos de fleurs, justement, nous songeons aussi aux longs mois hivernaux, et nous avons eu envie, en flânant dans une jardinerie en famille, de fleurir notre morte saison de bulbes printaniers ...

Les enfants ont choisi leurs bulbes à forcer : c'est ainsi qu'on appelle des oignons que l'on fait fleurir en hiver. On en trouve dans le commerce dès décembre, mais le forçage est facile à mener soi-même - et consiste en fait à faire vivre au bulbe un hiver artificiel. 

Le premier avantage, quand on décide de le faire à la maison, c'est que l'enfant peut choisir lui-même le type de fleur qu'il souhaite faire éclore pour Noël : en magasin, on trouve principalement des bulbes de jacinthe forcés en vente dans de petits vases à col étroit dès fin novembre. Mais le choix est en réalité bien plus large : muscaris, narcisses, crocus et tulipes ... Tous les bulbes à floraison printanière, en fait !

(Tant mieux, on n'aime pas les jacinthes plus que ça par ici ... Mais tout le reste ... Oui, beaucoup !) 😊

Et bien sûr, les bulbes s'épanouissant dans un vase de verre, c'est très pédagogique. D'abord, cela permet à l'enfant de récréer le cycle des saisons et d'observer les besoins de la plantes en terme de température, de lumière, et d'humidité ... Ensuite, le vase est transparent. Profitez-en ! Marquez au feutre effaçable des repères montrant la croissance des racines ou de la tige. Légendez à même le verre les différentes parties identifiables - racines, tiges, feuilles, fleur ...

Ici, les enfants ont fait leur choix :  quelques oignons de tulipes - aux couleurs aléatoires, ce sera la surprise ! - et un crocus chacun. Ils les ont enveloppés dans un sac en plastique opaque (un petit sac poubelle convient très bien) et placés dans le bac à légumes du réfrigérateur. À 5 degrés dans le noir ... Pour nos bulbes, c'est l'hiver en ce moment !

Les oignons resteront ainsi stockés 6 semaines, et lorsque nous les sortirons, ils croiront vivre le printemps, et s'éveilleront de leur dormance. Nous serons alors à la mi-novembre. 😉 

Pour les crocus, nous avons acheté en jardinerie deux petits vases spécifiques - avec leur col étroit, ils ressemblent à s'y méprendre aux vases pour jacinthes, mais en plus petits.

Pour les tulipes, c'est un peu plus délicat : leur tige longiligne est fragilisée par le forçage, et peut se rompre lorsque la fleur, plutôt lourde, s'épanouit. Il vaut mieux coucher les bulbes par bouquet de cinq (ou plus ou moins, mais c'est toujours plus joli en nombre impair ! 😉), dans un vase large et profond, sur lit de gravier.  Les parois du vase soutiennent alors la croissance de la tige - qu'il est préférable, néanmoins, de choisir de "port trapu" dès l'achat si c'est possible.

Pour le moment, nous en sommes donc à attendre.  Mais je vous donnerai des nouvelles (en images !) et je peux d'ores et déjà vous dire que les enfants sont très enthousiastes !

À suivre, donc ! 😊